Articles avec le tag ‘Karan’

29. Salle d’attente

La République des enfants - Trois

La République des enfants – Trois

Chez le dentiste, chez votre médecin ou même à l’hôpital, les salles d’attente sont des lieux où par nature on s’embête.

Heureusement, il y a toujours un journal qui traîne pour faire passer le temps, un Paris-Match, un Gala ou un Voici, ces journaux de voyeur qu’il ne vous viendrait jamais à l’idée d’acheter en temps ordinaire, ou mieux un Okapi voire un Journal de Mickey qui vous replonge dans votre tendre enfance.

Mais aujourd’hui, là, dans cette salle d’attente du bloc Acácias de l’hôpital psychiatrique de Infulene, banlieue de Maputo, Mozambique, il n’y a rien.

Mais alors rien qui puisse vous donner envie d’y rester, pas même un vieil exemplaire du Monde qui eût comblé de joie Pierre !

La nuit porte conseil.

Le dernier plan de la journée d’hier est à refaire, les quatre prises de la veille iront directement dans le Bin Trash de Final Cut Pro. Nous allons donc faire ce plan autrement, selon l’idée de Flora.

36. Les experts

La République des enfants - Les cols blancs jacassent

La République des enfants – Les cols blancs jacassent

Dernier jour de la semaine pour terminer la séquence du carnaval commencée hier dans Rua do Bagamoyo.

Pour éviter les fêtards tardifs des night-clubs environnants, le tournage commence un peu plus tard ce dimanche matin. Le son n’est convoqué qu’à sept heures et lorsque nous arrivons, le décor est déjà en place.

Un décor qui présente une infime nuance par rapport à celui d’hier. En effet, il nous est expliqué que certains éléments de décoration de la tribune sur le camion n’auraient pas plu à l’image, les trois derniers plans de la journée sont donc à retourner sans ceux-ci.

La raison officielle évoquée me semble tellement mineure et futile que je suspecte qu’il y en ait une autre beaucoup plus grave, mais je n’en dirai pas plus.

39. Les enfants de Mafalala

La République des enfants - Patrick et Joachim

La République des enfants – Patrick et Joachim

Hier nous étions rapidement rentrés à l’hôtel pour profiter au plus vite d’un repos réparateur car ce matin nous commençons à l’aube, enfin presque, à sept heures.

C’était sans compter les préparatifs de la fête de l’Indépendance sur la place du même nom au pied de l’hôtel. Je ne sais pourquoi les ouvriers sont toujours en train de taper du marteau, décidément leurs échafaudages paraissent bien complexes à monter.

Le pire sont les gars de la sono qui se sont mis en tête de faire leur balance des volumes la nuit et, jusqu’à une heure du matin, ce fut techno et rock à fond d’ampli.

Comme les vitres de l’hôtel sont plus que légères, non doublées, le niveau sonore dans les chambres était quasiment équivalent à celui d’une boîte de nuit. J’ai donc passé la nuit sur un matelas de fortune installé dans la salle de bain, avec la double porte, j’ai enfin pu dormir quelques heures.