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Anniversaires

Rovuma - Restaurant

Rovuma – Restaurant

Premier réveil au Mozambique après une nuit chaude mais calme et profonde.

Enfin une grasse matinée qui s’annonce tranquille.

Petit déjeuner tardif sur les coups de neuf heures, parfait, copieux, varié, si seulement les oeufs brouillés pouvaient être légèrement plus baveux et le bacon à l’anglaise, un véritable repas. L’immense salle de restaurant est assez agréable, n’étaient cette musique new age et ces sièges dans lesquels on est assis trop bas.

Le buffet offre tout ce que l’on peut désirer pour un véritable repas complet, de quoi se nourrir pour la journée.

Mais c’était sans compter les caprices de l’administration mozambicaine !

Il n’est pas dix heures que nous sommes appelés en urgence par la régie pour nous rendre au plus vite sur le lieu de stationnement des camions, à quelques pas de là, le long de la cathédrale Notre Dame de la Conception qui jouxte l’hôtel.

La douane qu’on espérait au mieux lundi, venait d’ouvrir les scellés, un soulagement pour la production qui pensait déjà devoir repousser le tournage d’un ou deux jours.

Du coup, la journée de samedi sera consacrée au déballage et à la préparation du matériel. Après tout, on est là pour ça !

La ville haute

Maputo - Restaurant du Pestana Rovuma

Maputo - Restaurant du Pestana Rovuma

Enfin une grasse matinée qui se mérite. Hors de question de se lever à 5h00 comme la veille, mais les rythmes biologiques s’étant adaptés, il faut avouer que beaucoup d’entre nous étaient au petit déjeuner dès 8h00 du matin, rien ne presse pourtant, il est servi jusqu’à 10h00.

C’est lundi, il y a peu de monde dans la salle, nous ne sommes pas vraiment en saison touristique et la Coupe du Monde est encore loin. Quelques hommes d’affaire, probablement Sud Africains. Des portugais, bien évidemment.

Plusieurs fois la semaine passée, nous avions croisé les équipages de la TAP, tout aussi matinaux que nous, en provenance de, ou en partance pour, Lisbonne ou Johannesburg, selon les jours. Mais pas aujourd’hui.

Rendez-vous vers midi pour un tour en ville, passeport en poche. L’heure est bien choisie, il fait une chaleur à crever et je ne suis pas certain que les Converse sans talon étaient le bon choix de chaussures !

7. Trop de place

Maputo - Mangrove de Costa do Sol

Maputo – Mangrove de Costa do Sol

Ah ! aujourd’hui nous allons à la plage ! Malheureusement pas pour se prélasser sur le sable blond, ni se baigner dans les eaux chaudes de l’Océan Indien. La feuille de service nous a prévenus : N’oubliez pas la crème solaire et le chapeau. Il va faire chaud et le soleil tape déjà sacrément quand nous décollons de l’hôtel.

L’horaire de la journée est conditionné par celui de la marée, annoncée basse à 13h14, ce sera une journée continue de 9h00 à 17h00 et repas à 16h30, un horaire plutôt inhabituel.

Espérons que le buffet continu qu’on nous promet sur le plateau sera conséquent.

Il est donc 8h45 quand nous quittons le Centre Culturel en collant le cul du minibus caméra. La régie, confiante, nous avait laissé un itinéraire totalement en portugais, que nous ne parlons toujours pas, et voulait faire partir Bob une demi-heure avant nous, ce qui nous aurait laissés  à la merci de n’importe quel flic en mal de touriste. Sans parler du fait que nous n’avions pas d’idée précise du lieu de tournage et du trajet. La prudence nous fit donc partir plus tôt que prévue.

Il est hors de question que nous lâchions d’une semelle notre poisson-pilote.

8. La fin du film

La République des enfants - Configuration semi-portable

La République des enfants – Configuration semi-portable

Retour pour toute la journée sur le décor de la mangrove de Costa do Sol. Les camions sont restés sur place, sauf bien-sûr le minibus caméra et le « van som ».

La marée basse est aujourd’hui 40 minutes plus tard que la veille mais nous commençons une demi-heure plus tôt, allez comprendre. De fait la journée, organisée en trois lieux,  sera nettement plus longue.

Après avoir attendu un bon moment que le chef opérateur, l’assistante et le metteur en scène choisissent le premier endroit de la journée, nous commençons donc par aller ramasser avec les enfants quelques cailloux dans la mangrove que l’océan vient de libérer.

Nous avons pris la mesure de la journée d’hier, fini les roulantes, nous passons en configuration semi-portable :

13. Dernier jour

La République des enfants - A l'aube

La République des enfants – A l’aube

Comme mardi dernier, nous voilà de retour en direction de Costa do Sol. Bob est parti un quart d’heure plus tôt, si bien que nous prenons la route seuls, le trajet est connu, Samora Machel, 25 de Setembro, Marginal le long de la côte.

Au début de celle-ci, il y deux endroits délicats pour qui n’est pas habitué à rouler à gauche, deux embranchements en fourchette, avec 4 directions imbriquées possibles, deux en sens inverses, deux dans le bon sens. Se tromper implique, dans le meilleur des cas de remonter vers le centre ville, dans les autres cas de se retrouver face à face avec d’autres véhicules. Heureusement, Pierre, veille et m’indique la bonne file.

Notez que les indications de sens de circulation sont faux sur Google Map, avec leur hégémonie western-centrique, ils ont oublié que le Mozambique roulait à gauche.

Pas d’itinéraire sur la feuille de service, Yardena nous a simplement indiqué que le décor est plus loin que la plage de la semaine dernière, il faut continuer la piste, une personne de la régie sera à l’entrée du premier village que nous allons croiser pour nous indiquer le chemin.

30. Un dimanche de folie

La République des enfants -  Chapelle Infulene

La République des enfants – Chapelle

Nous sommes dimanche, ça roule un peu mieux qu’en semaine.

Comme nous n’avons pas besoin de beaucoup de temps de préparation avant le PAT (prêt à tourner, heure officielle du début du tournage), nous sommes partis une demi heure plus tard.

Nous tournons à l’extérieur, à quelques pas de la route EN1, devant la chapelle de l’hôpital. Ce dimanche tout le quartier est donc là à chanter les louanges du Seigneur. Il avait été dit à la régie que cela devait se terminer vers huit heures, ils sont matinaux ici les offices, de fait cela finira vers dix heures.

Après la mise à sac de la pharmacie, Mon de Ferro est sur la terrasse d’un bâtiment d’où il s’amuse à jeter les boîtes de médicaments qu’il a pillées dans les armoires de celle-ci. Arrivent alors au pied de celui-ci Chico et Nuta. Cette dernière s’inquiète pour Toni et est dépitée d’assister au gâchis de tous ces médicaments si utiles à la République des Enfants.

33. Chiango bloody Chiango

La République des enfants - Savane et USM 69

La République des enfants – Savane et USM 69

C’est ainsi que la feuille de service qualifie ce retour à Chiango.

Mais pour ma part, après huit jours de route EN1 et d’asile de fous, reprendre la piste de Chiango pour retourner sur le décor de la savane est un véritable plaisir.

Descendre Samora Machel, tourner à gauche sur 25 de Setembro, parcourir tout Marginal sur Costa do Sol, continuer tout droit pour prendre la piste, passer le village des pêcheurs puis le second hameau, nous voilà arrivés après la zone de tourbière et le petit canal.

À l’entrée du village des pêcheurs, un goulot d’étranglement ne laisse place qu’à un seul véhicule, le camion électro est bloqué là au milieu du chemin, enlisé profondément dans le sable.

Les bas-côtés sont totalement creusés, meubles, mais c’est la seule alternative possible. Un 4 x 4 y passe avant nous sans difficulté.

Je suis moins téméraire. Je fais marche arrière pour laisser la place aux véhicules qui arriveraient et nous réfléchissons à la meilleure façon de franchir cet obstacle avec notre Toyota Noah qui n’est pas tout terrain. Il faut prendre un maximum d’élan, foncer aussi vite que possible bien droit pour ne pas risquer de planter le train avant. Pierre descend pour écarter la foule déjà nombreuse à cette heure pourtant matinale.

40. Indépendance Nationale

Maputo - Vive l'Indépendance Nationale

Maputo – Vive l’Indépendance Nationale

Je ne sais pas si c’est par défi, inconscience, aveuglement, irrespect ou mépris que la production portugaise a décidé de tourner le jour du 35ème Anniversaire de l’Indépendance Nationale de son ancienne colonie, le Mozambique.

Cette nuit fut celle qui précède la tempête car nous avons été prévenus qu’il y aura de la musique et des festivités jusqu’à l’aube de la suivante.

Officiellement, le son est convoqué ce matin à dix heures. La veille Angela nous a spécifié que les premiers plans seront muets car tournés sur la plage avec un quad, si bien qu’elle nous a gentiment accordé grasse matinée jusqu’à midi.

À neuf heures du matin, je suis appelé en urgence par Yardena car la voiture, toujours stationnée Rua da Radio alors que les camions sont déjà partis, doit quitter les lieux. Elle me conseille de la garer sur le parking du Rovuma et elle me laisse là à me débrouiller tout seul avec les milliers de flics qui bouclent le quartier.

Rangement

Ce dernier lundi à Maputo est consacré au rangement du matériel. Les camions doivent en effet reprendre la route de l’Afrique du Sud dès demain matin.

L’équipe image, caméra, électricité, machinerie, que nous n’avions pas vue hier à la fête de fin de tournage, João, Silene, Inês, Manuel, Paulo, s’occupe de son matériel avec ses assistants mozambicains sur les trottoirs de la cathédrale, là où les camions se sont garés pour la nuit.

Pour notre part, bien que la production n’ait plus ses bureaux au Centre Culturel, nous profitons une dernière fois de la cour privée du CCFM dans laquelle nous avions laissé, pendant toute la durée du tournage, nos deux malles Zargal en aluminium et nos cinq cantines Pierre Henry en fer.

Avec les quelques pluies tropicales qu’elles ont essuyées, la rouille a commencé à attaquer les plus vieilles. Un peu d’eau au fond de certaines me fait regretter de ne pas avoir jeté sur la pile des malles une bâche qui les eût protégées quelque peu.

Ultima vezes

Maputo - Panorama

Maputo – Panorama

« Encore une dernière », que ne l’a-t-on entendu sur le plateau, à refaire incessamment les prises !

C’est donc notre ultime journée à Maputo, Mozambique. Il est fort probable que je n’y revienne jamais.

Le temps est magnifique, un soleil brillant et lumineux, quelques nuages pour une lumière contrastée, une chaleur agréable.

Je pars faire un dernier tour dans le quartier autour du marché central dont je commence par parcourir les allées aux senteurs contrastées, fortes et prenantes, qui évoquent la chaleur de l’Afrique.

Lorsque nous tournions le carnaval dans Rua Bagamoyo, Bob m’avait indiqué, assez précisément mais neuf jours après ses indications me sont devenues vagues, une échoppe où je pourrai trouver de belles casquettes aux couleurs du Mozambique ou de l’Afrique du Sud.