Le vieux quartier

Maputo - Villa portugaise

Maputo - Villa portugaise

Dernier jour du mois de mai. Il fait gris et froid. L’hiver est déjà bien entamé.

Après une longue grasse matinée et un petit déjeuner copieux et tranquille, Ana, Dominique, Pierre et moi allons faire un tour dans le vieux quartier portugais de Maputo qui s’étend sur un quadrilatère de 800 mètres de côté entre la place de l’Indépendance et la Gare Centrale.

A peine avons-nous quitter le Centre Culturel que nous faisons déjà une première halte dans une pastelaria pour y déguster un excellent pastel de nata, un flan portugais dans une petite coupelle de pâte feuilletée.

Je ne bois pas de café, mais il a l’air aussi bon qu’en Italie. Le Coca mozambicain est plus sucré et gazéifié que dans de nombreux pays africains. Il faut le couper d’un peu d’eau.

Les rues transversales comme les grandes avenues que nous croisons, Karl Marx, Filipe Samuel Magaia, Guerra Popular sont noires de monde, les trottoirs à l’ombre et au soleil sont totalement encombrés par des vendeurs de rue devant des boutiques qui restent vides.

Chaussures, tissus, vêtements, bijoux de pacotilles, tout ce que la Chine peut produire est là. Tout ce que la Chine peut produire de contrefaçon est là !

Maputo - Tour dans le vieux quartier

Maputo - Tour dans le vieux quartier

Des Converses en pagaille, des vêtements Adidas, Nike pour quelques meticais, des Ray-Ban dans des étuis plus vrais que les originaux, ici pas de propriété industrielle et c’est aussi bien comme cela.

D’ailleurs je ne suis pas certain qu’il s’agisse vraiment de contrefaçons, je pense plutôt  à un circuit parallèle de vente. Comme les vrais produits Converse, Nike et Adidas sont fabriqués en Chine pour des pacotilles et revendus à prix d’or en Occident avec une marge phénoménale, une certaine partie de la production de ces usines doit partir directement sur les marchés africains, asiatiques et indiens, par la porte de derrière comme on dit. C’est ça le vrai commerce équitable.

Tout le monde y gagne, le fabricant chinois, les Africains et même les marques qui entretiennent ainsi leur notoriété mondiale. Une marque qui n’est pas contrefaite ou détournée n’a aucune chance de perdurer. En gros, sans contrefaçon ou vente illégale, il n’y a pas de marché de marque !

Maputo - Immeuble soviétique

Maputo - Soviétisme

Maputo - Gare Centrale

Maputo - Gare Centrale

Allez, je me prends à marchander et essayer une paire de Converse rouge, les mêmes que celles de notre groupman Sud-Africain Ernest, 250 meticais (6 euros) pour un prix de départ à 500 c’est vraiment pas cher !

Je suis trop hésitant, la couleur, l’odeur de caoutchouc, identique, soit dit en passant, aux authentiques Converse.

Dominique, elle, n’hésite pas et s’achète une paire noire, moins voyante.

Sur Guerra Popular, avant d’arriver sur 25 de Setembro, nous traversons le flux des minibus de la gare routière. Les queues sont importantes, les bus arrivent et repartent bondés dans un ballet incessant.

Nous arrivons à la Gare Centrale de chemin de fer construite par Eiffel en 1924 sur l’actuelle Place des Travailleurs. Pendant qu’il pleut dehors, un tour sur les quais déserts à cette heure-ci, petite flânerie dans une boutique, et nous ressortons pour admirer l’immense statue de la Mère Patrie, dédiée aux héros combattants.

Maputo - Quai Nord de la gare

Maputo - Quai Nord

Maputo - Quai Sud de la gare

Maputo - Quai Sud

Maputo - La Mère Patrie

Maputo - Mère Patrie

 
Maputo - Place des Travailleurs

Maputo - Place des Travailleurs

De là nous enfilons Rua do Bagamoyo dans laquelle nous tournerons plus tard les scènes de carnaval, une des rues chaudes de la capitale, nous dit Ana qui a l’air de parfaitement connaître le coin.

Maputo - Mosquée

Maputo - Mosquée

Maputo - Marché couvert

Maputo - Marché couvert

Puis nous remontons vers la mosquée Jumu’ha Massjid, celle dont nous entendons le muezzin toutes les nuits vers 1h30, pour aller au marché central de Maputo, un marché couvert, d’architecture coloniale typique, ça tombe bien, il recommence à pleuvoir à grosses gouttes.

Bien que la halle soit peu étendue, les allées étroites, la fréquentation est importante, locale autant que touristique.

Quelques achats pour les filles et nous retraversons 25 de Setembro pour aller visiter la boutique Casa Elephante, spécialiste de produits artisanaux locaux.

 
Maputo - Marché couvert

Maputo - Marché couvert

Maputo - Marché couvert

Maputo - Marché couvert

Maputo - Marché couvert

Maputo - Marché couvert

 

Comme elle est fermée à cette heure-ci, nous nous dirigeons vers le désormais connu Café Continental, pour une petite collation.

Je ne me sens pas très en forme, j’ai l’impression que les bactéries sont de retour, avec regret, je quitte le groupe devant le café.

Maputo - Immeuble mosaïque

Maputo - Immeuble mosaïque

Maputo - Maison de Fer

Maputo - Maison de Fer

Je rejoins rapidement l’hôtel, en passant devant le Jardim Tunduru et la Maison de Fer construite par Eiffel en 1892.

Il n’est pas trois heures de l’après midi et j’ai l’impression que le week-end est déjà terminé.

Je passe l’après midi au repos dans la chambre,  demain une nouvelle semaine de tournage commence, on nous annonce de longs trajets mais des décors magnifiques.

La feuille de service n’est pas encourageante, elle signale que plusieurs membres de l’équipe présentent des symptômes de  gastro et qu’il faut beaucoup boire en cas de vomissement et diarrhée. Pourquoi a-t-il fallu que ça tombe un lundi !

 
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