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11. Le coup de la panne

Maputo - Hôpital Central

Maputo – Hôpital Central

Rendez-vous ce matin à l’Hôpital Central de Maputo, en plein centre ville. Il suffit de rejoindre 24 de Julho, continuer pour aller vers l’Est sur Avenida Eduardo Mondlane, une très large avenue à 2×2 voies et double contre-allées, faire le tour par Salvador Allende et franchir la monumentale entrée sur Agostinho Neto. Un petit quart d’heure et nous sommes vers 7h00 au pied de bâtiments certes un peu vieillis, mais dignes de n’importe quel hôpital français.

Le matériel est assez rapidement sorti de la voiture, nous devons monter au troisième étage, l’étage du bloc opératoire. Heureusement il y a deux ascenseurs.

La machinerie et l’électricité ont déjà monté leurs affaires, la caméra est en cours dans l’un d’eux. Nous prenons celui de gauche. Les deux roulantes, les deux perches sur leur pied, le stéréo, le kit-cool, les sièges, voilà tout rentre dans la cabine, nous compris, nous n’avons rien oublié, il n’est pas question d’avoir à redescendre dans la précipitation.

22. Champ de mines : explosions

La République des enfants - Waldemar et Gerhard

La République des enfants – Waldemar et Gerhard

Aujourd’hui nous allons en avoir plein les oreilles vue la quantité de poudre noire que Gerhard a mis hier dans les bourres.

Une grande journée d’effets spéciaux nous attend sur la piste de Chiango que nous prenons pour la dernière fois et qui mène au décor du champ de mines de la séquence 2 du film.

Mais auparavant, reprenons le fil de l’histoire où nous l’avions laissé hier.

Mon de Ferro, au mépris de tout danger, a remonté la colonne d’enfants, en dehors des marques, pour engueuler Fatima alors qu’elle donnait une banane à son bébé en pleurs.

C’est à ce moment là que Toni, en tête de colonne avec Tigre, annonce « Mine ! ». Mon de Ferro se précipite vers eux et leur ordonne d’avancer en les traitant de lâches puis s’en va courir au milieu des mines pour leur montrer à quel point il est invincible.

27. Admission dans la République

Attention, ce chapitre contient des images susceptibles de heurter la sensibilité des plus jeunes, de nuire à l’épanouissement physique, mental ou moral des moins de 12 ans.

En conséquence, veuillez activer  le contrôle parental de votre ordinateur.

Ça tombe bien, aujourd’hui nous avons tous les enfants du tournage, les soldats et les républicains, dont la petite Sarah, six ans, le jeune Bruno, à peine huit ans, Maurice, onze ans. Le spectacle qu’on leur impose est pour le moins choquant.

40. Indépendance Nationale

Maputo - Vive l'Indépendance Nationale

Maputo – Vive l’Indépendance Nationale

Je ne sais pas si c’est par défi, inconscience, aveuglement, irrespect ou mépris que la production portugaise a décidé de tourner le jour du 35ème Anniversaire de l’Indépendance Nationale de son ancienne colonie, le Mozambique.

Cette nuit fut celle qui précède la tempête car nous avons été prévenus qu’il y aura de la musique et des festivités jusqu’à l’aube de la suivante.

Officiellement, le son est convoqué ce matin à dix heures. La veille Angela nous a spécifié que les premiers plans seront muets car tournés sur la plage avec un quad, si bien qu’elle nous a gentiment accordé grasse matinée jusqu’à midi.

À neuf heures du matin, je suis appelé en urgence par Yardena car la voiture, toujours stationnée Rua da Radio alors que les camions sont déjà partis, doit quitter les lieux. Elle me conseille de la garer sur le parking du Rovuma et elle me laisse là à me débrouiller tout seul avec les milliers de flics qui bouclent le quartier.

42. That’s a wrap

La République des enfants - Flora, Pierre, João, Abigail

La République des enfants – Flora, Pierre, João, Abigail

Dernier jour de tournage.

Après une bonne nuit de repos, enfin, nous nous retrouvons tous un peu après six heures du matin devant la caserne des pompiers de Maputo, sur Avenida Eduardo Mondlane, face au cimetière. Ce parking servira de base de départ pour les plans que nous avons à tourner sur la benne d’un camion de chantier.

Car dans la République des Enfants, il n’y a pas de voiture mais il y a deux camions ! Le rouge que nous avions vu lors du carnaval et qui servait de tribune, et ce bleu-là muni d’un haut parleur qui sert de véhicule d’alerte.

Ce second camion est une antiquité comparé à l’autre, la benne est en partie rouillée, il y a encore du sable dans les recoins, la carrosserie brinqueballe de tous côtés, le moteur est en piteux état avec une boîte de vitesses défectueuse qui ne dépasse pas la seconde.

Cela a son importance car nous avons à filmer sur cette benne un courte scène de texte.